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À la Cartoucherie de Vincennes, en avril 2008, La Jeanne était intervenue pour présenter le Manifeste des Innombrables et lire publiquement des lettres adressées par deux personnes de coeur et d'honneur à un ministre qui semblait avoir été oublié le jour de la Grande distribution de qualités humaines.
Yanninfo a choisi deux de ces lettres adressées à Brice Hortefeux.
Depuis, le ministre a changé, pas la saloperie, pas le combat.
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France Culture - Les Pieds sur terre - 5, 6 et 7 mars 2012
Depuis le 31 mai 2011, la circulaire rebaptisée «circulaire Guéant» a durci les conditions d’accès au marché du travail des étudiants étrangers (hors Europe) tout juste diplômés, obligeant nombre de ces diplômés à quitter le territoire français ou à vivre en clandestin. Zeinab, après une prépa HEC a été diplômée de l’Ecole Nationale d’Assurance. Actuellement, elle attend le réexamen de sa situation et accueille régulièrement les réunions du Collectif du 31 mai qui continue de se mobiliser contre cette circulaire.
Reportage : Martine Abat
Réalisation : Alexandra Malka
En décembre 2011, nous avions rencontré des étudiants étrangers tout juste diplômés, victimes de la circulaire Guéant. Parmi eux, Anna, ukrainienne fraîchement sortie de Sciences Po et en France depuis l’âge de 13 ans, a été régularisée ; Victoria, palestinienne et architecte, vivait à Paris depuis 6 ans et Yasmina, marocaine et diplômée de l’ESC Rouen, en France depuis 1 an avaient toutes les deux reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Aujourd’hui, elles sont retournées dans leurs pays respectifs.
Reportage : Martine Abat
Réalisation : Alexandra Malka
Imane, Ai, Zhenghao et Hamasse sont très attachés à la France à sa culture, son fromage, son vin, à sa civilisation, à François Truffaut, au ballet et au vin de Bourgogne. Mais depuis le 31 mai 2011 et l'entrée en vigueur de la circulaire dite « Guéant », leur avenir ici est pour le moins compromis.
Reportage : Bahar Makooi
Réalisation : Alexandre Fougeron
Ma France De plaines en forêts de vallons en collines Du printemps qui va naître à tes mortes saisons De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson Ma France Au grand soleil d'été qui courbe la Provence Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche Quelque chose dans l'air a cette transparence Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche Ma France Cet air de liberté au-delà des frontières Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige Elle répond toujours du nom de Robespierre Ma France Celle du vieil Hugo tonnant de son exil Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines Celle qui construisit de ses mains vos usines Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille Ma France Picasso tient le monde au bout de sa palette Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes De dire qu'il est temps que le malheur succombe Ma France Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs En remplissant l'histoire et ses fosses communes Que je chante à jamais celle des travailleurs Ma France Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain Ma France Qu'elle monte des mines descende des collines Celle qui chante en moi la belle la rebelle Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines Celle de trente-six à soixante-huit chandelles Ma France Paroles et musique : Jean Ferrat